TEXTES ET DOCUMENTS POUR L'ORTHOGRAPHE
Montferrier sur Lez le 18-Jui-2010

 

 

Christophe parcourait les bois à la recherche de champignons ou d'escargots mais son panier était vide.
«
Il ne pleut pas assez cette année », songe-t-il. Tout à coup il entend une voix qui crie : on appelle au secours ! Il s'approche d'un grand creux ouvert dans le sol rocheux. Un homme qui a glissé au fond lui demande :
- Jetez-moi une corde, s’il vous plait…

Dans les allées, les feuilles jaunissent. Elles ressemblent dans les branches à de jolis oiseaux clairs. L'une tombe, l'autre suit. Elles se montrent le chemin et gémissent un peu en touchant la terre froide et noire.
La campagne est mouillée et grise avec les carrés noirs des forêts de sapins.

D'après RAMUZ

Le moment du petit déjeuner était pour nous très agréable. Sur l'épaisse table de chêne ciré fumaient deux grands bols de café au lait. Aux fenêtres, les stores étaient baissés, mais, par la grande porte ouverte nous parvenaient les chants des oiseaux et des insectes.
Nous prenions notre temps, beurrant de longues tartines que nous mangions en silence.

D'après Paul COLIN.

Annette noua son fichu, remit ses gants, enfonça son bonnet sur ses oreilles et saisit ses bâtons. Puis elle s'élança avec une aisance parfaite. En un instant, elle ne fut plus qu'une petite aile frôlant la neige, comme une hirondelle rasant le lac, sans jamais couper son élan, pour s'arrêter tout en bas de la pente.

D'après Guy de PORTALES.

Pendant que maman préparait le souper, papa alluma le feu qui, immédiatement, réchauffa la salle de séjour. Je vis les flammes, hésitantes d'abord, s'élancer de plus en plus haut. En un clin d'oeil, elles dévorèrent les bûches. Dans la cuisine maman continuait toujours à faire mijoter la soupe. Enfin, elle arriva avec la soupière fumante.

Auteur N. C.

Auteur N. C.

D'après Georges DUHAMEL.

D'un banc de pierre, Clara saute sur la bête, prend le sentier des bois. L'âne trotte. Elle est toute secouée et, de temps en temps, retient son large chapeau de paille prêt à tomber. Au milieu des bois, il y a un silence que rien ne trouble, à peine le bruissement des hautes fougères froissées.

Jean-Jacques est heureux car les vacances sont enfin arrivées. Demain, il partira à la campagne chez son oncle où les animaux de la ferme lui feront fête : le chien aboiera de joie; les vaches le salueront de leurs sonnailles; le coq jettera un long cri; les poules déploieront leurs ailes; lui, il accompagnera les moutons et les chèvres au pâturage. Il emploiera bien son temps.

 

Au bruit de la sonnette, les chiens se mirent à aboyer. Leur maître leur cria de se taire et de se coucher, mais ils refusèrent d'aller dans leurs paniers. Ils m'avaient reconnu et savaient que je leur apportais toujours des biscuits !

Le vent qui arrivait de l'ouest poussait un gros nuage noir et la vigne a frissonné. Voici le premier grêlon qui tombe; il est aussi gros qu'une noisette. Mais en voici un autre qui s'écrase dans l'herbe, un autre encore qui troue une feuille, et un autre encore. Tout à l'heure on ne pourra plus les compter et les belles grappes seront hachées, cisaillées. La récolte est compromise.

Son lit était situé dans une pièce fort petite, large de moins de deux mètres et guère plus longue, mais qui avait sur la cour de la maison une fenêtre de dimensions normales. C'était un lit de fonte, non pliant, qui gardait comme un souvenir de berceau. Louis avait remonté son drap jusqu'à la bouche.

Dans cette île déserte des bords de la mer Rouge, le brave homme avait son bonnet, son couteau et un fourneau de cuisine... Un jour, le brave homme prit de la farine, de l'eau, des raisins, du sucre, et se confectionna un gâteau qui avait un mètre de large et un mètre d'épaisseur... Il le mit dans le four, parce qu'on lui permettait à lui de se servir de ce four.

Faire route à pied par un beau temps, dans un beau pays, sans être pressé, et avoir pour terme de ma course un objet agréable : voilà de toutes les manières de vivre celle qui est le plus de mon goût... Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter...

Jean-Jacques Rousseau.

LES FUNAMBULES

En rentrant de l'école nous nous arrêtâmes sur la place. Un spectacle curieux nous attendait, une surprise. Dans l'après-midi deux camions étaient arrivés. Ils étaient plus gros que des camions ordinaires, plus longs et surtout mieux astiqués. Chacun d'eux tirait une caravane. C'étaient les funambules. Ils avaient, sans attendre, dressé deux mâts métalliques qui paraissaient plus haut que le clocher.

 

 

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